Une expertise territoriale destinée aux élus

Sécurité des passages piétons

Différents dispositifs permettent de sécuriser les passages piétons. Le dernier en date, instauré par la loi d’orientation des mobilités, devra être mis en œuvre d’ici la fin de l’année 2026.

Zone tampon de sécurité

  • Pour le stationnement des véhicules

La loi d’orientation des mobilités (LOM) du 24 décembre 2019 a instauré une nouvelle zone tampon en amont des passages piétons à l’intérieur de laquelle aucun emplacement de stationnement ne peut être aménagé sur la chaussée :

« Afin d’assurer la sécurité des cheminements des piétons en établissant une meilleure visibilité mutuelle entre ces derniers et les véhicules circulant sur la chaussée, aucun emplacement de stationnement ne peut être aménagé sur la chaussée cinq mètres en amont des passages piétons, sauf si cet emplacement est réservé aux cycles et cycles à pédalage assisté ou aux engins de déplacement personnel ».

Cette disposition doit s’appliquer lors de la réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation et de réfection des chaussées. Attention, les travaux de mise en conformité doivent avoir été réalisés au plus tard le 31 décembre 2026.

  • Pour l’arrêt des véhicules lors de la traversée d’un piéton

Un arrêté de 2018 (NOR : INTS1823662A du 12 décembre 2018) permet aux maires de réaménager les abords d’un passage piéton, en installant une zone tampon entre les véhicules et les piétons qui traversent. Positionné entre 2 et 5 mètres en amont des passages piétons, cet espace est matérialisé par une « ligne d’effet », un marquage au sol représentant des traits discontinus blancs, identique à celui qui est déjà matérialisé en amont de certains feux de signalisation et passages piétons protégés par des feux. C’est devant cette ligne que les véhicules doivent impérativement s’arrêter pour laisser traverser les piétons.

Passage piétons en 3D : où en est-on ?

Un arrêté de 2018 (Arrêté NOR : INTS1808413A) a permis l’expérimentation de passage piétons en 3D jusqu’en avril 2020. L’objectif était d’évaluer si ce type de signalisation améliorait la sécurité des piétons qui traversent une chaussée, en augmentant la perception du passage pour piétons du point de vue des usagers circulant sur la chaussée, avant de décider de l’entrée ou non de ce dispositif dans la réglementation.

Cette expérimentation est donc terminée et « les conclusions de cette évaluation sont mitigées. Si un effet sur les vitesses pratiquées peut bien être mesuré à la mise en service, il reste très limité et s’estompe par un retour à la situation antérieure dans les 6 mois. De plus, il existe de nombreuses situations (luminosité, pluie, nuit, type d’usager) où l’effet 3 dimensions n’est pas perceptible car cet effet n’est visible qu’à une distance bien précise du passage piéton, et est donc très fugace pour les conducteurs, notamment les conducteurs de poids lourds. Enfin, le coût est largement supérieur à celui d’un passage piéton classique, de l’ordre de 5 à 10 fois plus élevé, et l’entretien est beaucoup plus exigeant puisque les peintures doivent être refaites tous les 6 mois, soit une fréquence cinq fois plus élevée que les passages piétons traditionnels » (JO Sénat du 23/03/2023, question n° 02703). Les passages 3D ne rentreront donc pas dans la règlementation.

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